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La diversité est une richesse !
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Mot de la présidente
A la Pentecôte, le récit biblique du livre des Actes précise que « les apôtres se sont mis à parler d’autres langues, comme l’Esprit leur donnait de s’exprimer » (Ac 2,4). Jérusalem est alors présentée comme la ville qui réunit « toutes les nations qui sont sous le ciel » (v5). Une forme d’universalité, de ville-monde. Et ceux qui s’expriment le font de manière à être compris de tous pour annoncer « les merveilles de Dieu » (v11).
J’ai parfois l’impression que notre actualité est inversée. C’est le monde qui est devenue une grande ville dans laquelle tous sont obligés de comprendre le seul langage des « dominants » : celui de l’argent au service d’une économie à croissance folle !
Pâques avait inauguré un chemin de libération et Pentecôte donne du souffle aux témoins qui s’inscrivent dans cette dynamique créatrice.
Je crois que le monde a besoin, aujourd’hui encore, de s’exprimer en d’autres langues pour que les « merveilles de Dieu » soient entendues. Non pas le langage du virus avec ses variants « anglais », « brésiliens », « sud-africain », « indien », … mais les différentes langues qui représentent la diversité de l’humanité.
A tout vouloir ramener dans un unique langage, l’humain s’enferme dans un monde/une tour qui n’est qu’une illusion de puissance (cf le récit de la tour de Babel).
Je crois résolument que les « merveilles de Dieu » sont des aides pour que l’humanité accepte sa fragilité, et qu’elle comprenne sa diversité comme une richesse et non comme une menace de « l’étranger / l’étrangeté ».
Nous avons chacun, chacune, notre manière de nous exprimer et de dire nos convictions. L’Église est riche de cette diversité. Les différentes langues, les différentes manières d’exprimer nos convictions sont autant de moyens d’annoncer « les merveilles de Dieu ».
Après la Pentecôte les premiers chrétiens se sont mis à voyager et à écrire des lettres qu’ils faisaient circuler d’un lieu à l’autre, partout dans le monde, pour témoigner de l’œuvre de Dieu et de leurs convictions. Ils s’adaptaient à leur environnement, à leurs contemporains pour que « les merveilles de Dieu » soient entendues et comprises.
Nous aussi, aujourd’hui, nous nous adaptons à notre environnement fait tout autant de contraintes sanitaires que de moyens de communication multiples (les cultes retransmis par internet, par téléphone, par envoi de mails, … développement de sites internet, réseaux, …).
Que le souffle de l’Esprit nous aide dans nos projets d’Église pour parler en langage compréhensible.
Anne-Marie Feillens