Un certain nombre de communes ont décidé de changer la durée d’éclairage de nuit dans les rues de leurs villes ou villages. Cette décision est en partie dictée par une volonté de diminuer les coûts à leur charge mais également par la volonté de réduire l’impact de cette luminosité lorsqu’elle se transforme en nuisance (l’éclairage constant trouble le rythme biologique dans le monde du vivant, y compris humain).
En ce mois de décembre, c’est une décision qui rendra heureux toutes celles et ceux qui cherchent à scruter le ciel pour observer les étoiles.
Les récits de l’Avent et de Noël n’ont pas la même force lorsqu’on ne fait jamais l’expérience de l’obscurité totale. Comment comprendre qu’une étoile dans le ciel ou qu’une bougie allumée puissent réjouir celles et ceux qui les observent lorsque soi-même on ne peut pas les discerner ?
« La Parole était la seule lumière véritable, celle qui vient dans le monde et qui éclaire tous les humains. » (Évangile de Jean 1,9)
Comme pour l’histoire de la nuisance lumineuse qui empêche d’observer les étoiles, certaines paroles humaines sont des nuisances verbeuses qui empêchent d’entendre la Parole d’espérance que Dieu nous adresse à travers son Fils le Christ.
Nous pouvons décider de limiter la nuisance de ces paroles verbeuses qui envahissent si facilement les ondes et qui contaminent nos propres paroles. Limiter l’impact des paroles qui diffusent la peur, la malveillance, l’outrance, et qui promettent faussement le contraire. Limiter la diffusion des voix haineuses et sournoises qui détruisent les relations sociales tout en promettant la sécurité. Limiter nos propres paroles pour laisser la place à celle que Dieu nous adresse.
En ce mois de décembre, dans la nuit de Noël, nous fêterons à nouveau la venue de l’enfant Jésus, Parole divine incarnée. Lumière dans nos obscurité, Parole dans notre vie.
Pour les recevoir (lumière et Parole), nous sommes invités à un changement radical, une conversion : passer en mode « modération » !
Anne-Marie Feillens