Edito du mois de juin 2022

Des personnes qui se disaient non-croyantes m’ont parfois interpellées en me disant que j’avais de la chance de « croire », que le fait de croire est vraisemblablement une aide dans certaines circonstances. Je réponds alors volontiers qu’effectivement c’est une aide précieuse de pouvoir remettre à Dieu dans la prière, mes doutes, mes questionnements. Il y a là pour moi une confiance mutuelle qui me porte.

La foi n’est pourtant pas une voie facile qui préserverait le croyant de l’angoisse ou des difficultés de la vie.

« Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance » (Hé 6,11)

Le croyant est confronté aux mêmes questions douloureuses et aux mêmes obstacles que tout le monde. Et c’est notamment dans ces circonstances qu’il est invité à « conserver une pleine espérance ».

L’Esprit de Pentecôte souffle sur les disciples pour nous rappeler que nous ne sommes jamais seuls. Les disciples se sont sentis abandonnés au moment de la mort du Christ. Ils ont eu du mal à reconnaître les signes de la présence du ressuscité au matin de Pâques.

Tout comme les disciples nous avons besoin de l’aide de l’Esprit pour nourrir notre espérance et en maintenir la flamme malgré les moments de défiance et de ressentiment. Lorsque nous nous sentons abandonnés, ou rejetés, ou dénigrés, nous nous enfermons, comme les disciples, entre amis, pour nous protéger de l’hostilité extérieure.

Mais le Christ traverse nos enfermements pour ouvrir nos portes et nous envoyer témoigner.

Que l’Esprit Saint ranime notre foi, que le Christ parle à nos cœurs afin que nous puissions témoigner d’une pleine espérance.

Anne-Marie Feillens (Edito paru dans ENSEMBLE du mois de juin 2022)