billet avril 2025

La Parole ressuscitée

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Jésus avait annoncé sa mort et sa résurrection mais les disciples – ses plus proches amis – ne voulaient pas en entendre parler et ils ne pouvaient donc pas accueillir la promesse de résurrection.
Au matin de Pâques, ses paroles prennent tout leur sens et les disciples comprennent enfin la cohérence de tout l’enseignement de Jésus. Pourtant ils sont passés par bien des dénis, pour éviter d’avoir à se confronter au mal.
Les disciples ne seront pourtant pas tout à fait comme la foule, dont les récits bibliques nous indiquent qu’elle suit servilement les autorités religieuses hostiles à Jésus. La foule, qui venait écouter l’enseignement de Jésus, mais qui se laisse convaincre par la fureur des chefs. Ceux-ci arrivent à imposer leur hostilité à force de crier le plus fort, au point même d’arriver à s’allier l’autorité compétente.
Pilate – qui ne trouve rien de condamnable en Jésus – veut le libérer. Mais l’énergie déployée par les responsables religieux pour l’en empêcher est telle que Pilate renonce à exercer le droit et il accepte de condamner Jésus à mort.
Le déni, la force de ceux qui crient le plus fort, la justice dévoyée : voilà toute la mécanique qui conduit à la mort. C’est vrai encore aujourd’hui, avec la mort sociale de celles et ceux qui sont engloutis dans les violences complices.
Au matin de Pâques, la résurrection du Christ est aussi la résurrection de la Parole du Dieu vivant. Elle est la promesse qu’aucune mort ne demeure enfermée dans les ténèbres. La résurrection est cette promesse qui permet à la Parole / parole d’être libérée pour ouvrir un chemin de vie.
C’est ce que je crois et ce en quoi j’espère.

Anne-Marie Feillens,
présidente du conseil régional de l’EPUdF en Sud-Ouest

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