billet régional septembre 2024

Du 1^er septembre au 4 octobre, les Eglises chrétiennes sont invitées à entrer dans le temps de la création, notamment par des célébrations. Ce mois d’attention à cette « cause » particulière n’est pas exclusif et il est même recommandé d’agir au quotidien. Mais cette date permet d’instaurer des célébrations – y compris œcuméniques – pour vivre des cultes dédiés, tandis qu’au cours de l’année ce sont plutôt des actions « de terrain » qui peuvent être programmées.

(…) « Au cœur de la triple crise planétaire du changement climatique, de la perte de la biodiversité et de la pollution, beaucoup commencent à désespérer et à souffrir d’écoanxiété. En tant que croyants, nous sommes appelés à faire s’élever l’espérance inspirée de notre foi, l’espérance de la résurrection. Cela n’est pas un espoir sans action, mais une espérance incarnée dans des actions concrètes de prière et d’appel à la conversion, de service et de solidarité. » (…)*

« Entourés comme nous le sommes par d’incessantes nouvelles accablantes sur le chaos climatique, la perte de biodiversité et les montagnes toujours croissantes de pollution, il est facile de tomber dans le désespoir. Et, pourtant, en tant que peuple de croyants, nous avons l’espérance : la confiance dans ce que l’on espère et l’assurance de ce que l’on ne voit pas encore (cf. Hébreux 11,1). »*

Dans le titre du thème, cette année, c’est l’adverbe « avec » qui me semble le plus important. Il renverse la perspective et nous engage. Nous ne sommes plus les spectateurs désemparés d’une réalité qui nous échappe mais des acteurs engagés qui, devant les défis des changements climatiques, pouvons travailler avec la Création, avec ses ressources et avec la confiance que Dieu nous offre, dans sa grâce.

Il faudra également « faire avec » la réalité politique d’une gouvernance que la question écologique n’intéresse pas (ou si peu) et… ne pas s’en satisfaire ! C’est donc malgré cette donnée qu’il faut déployer encore plus de ressources et de créativité pour contrer les effets dévastateurs du désengagement politique.

En tant que chrétiens, les célébrations sont l’occasion de puiser dans la prière et l’action de grâce pour donner du souffle à notre espérance. Les temps de cultes sont comme des pauses pour déposer nos doutes et frustrations d’impuissance et pour reprendre des forces et retrouver la joie de se savoir aimé, inconditionnellement.

Bon temps de la Création !

Anne-Marie Feillens
présidente du conseil régional de l’EPUdF
en Sud-Ouest

trouver le guide de la célébration ici