Edito janvier 2023

Résister, lorsqu’on se sent vulnérable…

Résister, lorsqu’on se sent vulnérable…*

Lorsqu’on se sent vulnérable, la manière de résister aux influences néfastes consiste en l’engagement actif. Résister, c’est être, avec d’autres, au cœur de l’action, pour échapper à cette impression d’impuissance. Résister, c’est être actif, dans un besoin intense de ne pas rester sans rien faire. Être actif pour tenter de faire contre-poids aux événements néfastes et aux discours stigmatisants.

 

Résister se fait aussi dans la réflexion et dans la recherche de sens. Et pour nous, chrétiens, la réflexion et la recherche de sens se fonde sur l’événement de Pâques et sur la Parole d’espérance transmise, entre autres, par les textes bibliques.

 

L’engagement dans des mouvements tels que « l’Eglise verte », par exemple, n’est pas seulement une action à mener sur des gestes du quotidien et des travaux de rénovation énergétique de nos bâtiments, c’est aussi une réflexion sur le sens de notre vie au cœur de la création. C’est une réflexion qui nous aide à prendre de la distance devant le sentiment de perte.

 

Les nouveaux gestes, les nouvelles manières d’aborder les problèmes sont parfois ressentis comme étant subi, comme étant contraints. Nous avons l’impression d’être obligés d’abandonner des acquis et nous nous sentons privés d’une liberté d’action qui nous est chère.

 

Or, nous ne serons pas « moins vivants » lorsque nous abandonnerons des pratiques devenues incompatibles avec les questions écologiques. Nous ne serons pas « diminués » lorsque nous changerons notre manière de vivre pour tendre vers plus de sobriété ou de modération.

 

En tant que chrétiens, c’est le cœur du message pour notre vie puisque notre être ne dépend pas de notre capacité à consommer mais notre être est défini par le lien de confiance avec Dieu.

 

*Extrait de mon message adressé au Synode régional des 18-20 novembre 2022 – Le Temple sur Lot.

 

Anne-Marie Feillens

Contact