Avec le Christ, la Bonne Nouvelle c’est la libération de l’être humain pour une vie en relation de confiance avec Dieu. Libéré de ses contradictions (qui existent toujours, mais ne l’entravent plus), l’être humain est disponible pour une vie ne nécessitant que l’eau vive et un rapport de confiance avec Dieu et avec son environnement (relations interpersonnelles et avec la nature).
Ça, c’est ce que l’événement de la venue du Christ permet, effectivement, et ce que l’apôtre Paul enseigne partout où il passe. Mais l’être humain a du mal à faire confiance et surtout, il est sans cesse rattrapé par le « désir de vivre selon sa propre nature » ! Tout ce qui entrave ou risque d’entraver ses désirs est vécu comme une contrainte insupportable, comme une culpabilisation et une atteinte à sa liberté. Or le croyant qui reconnaît en Christ son Seigneur et sa source de libération peut s’extraire de cette pression qu’il ressent. Ainsi, les injonctions rébarbatives ou les recommandations prophétiques ne sont plus des paroles qui viennent se briser sur le mur de protection que l’individu s’est construit pour préserver son mode de vie.
Avec le Christ comme Seigneur, la question n’est plus de savoir comment protéger son espace privé et ses plaisirs, mais comment vivre dans le monde par une vie personnelle ajustée aux recommandations de Dieu.
Il se trouve que la terre sur laquelle nous habitons n’est pas inépuisable.
Ses ressources – pourtant nombreuses – sont mises à l’épreuve du changement climatique et de la pression de l’activité humaine. Et – comme les anciens dans l’histoire du prophète Jérémie – les modernes tentent de creuser des citernes pour compenser le manque d’eau. Mais malgré toutes les technologies et autres trouvailles informatiques ou inventions spectaculaires, ces solutions sont comme des citernes fissurées ! Vouloir retenir l’eau, c’est bien souvent la capter pour des intérêts privés ou limités. Accepter d’en réduire la consommation et mobiliser des solutions pour que l’accès de l’eau soit équitable est une autre manière d’aborder cette question cruciale.
Et c’est vrai pour une quantité d’autres sujets qui nous touchent de près. Comment, avec le Christ comme Seigneur et Sauveur, comment vais-je aborder ces questions et les vivre ? Mon désir, ma joie, sont d’abord dans la grâce reçue. Tout le reste est secondaire.
Anne-Marie Feillens