Resister!

Le mot de la présidente

Résister !

C’est le mot qui me vient à l’esprit lorsque l’actualité déversée par les médias énonce tous les malheurs du monde. Résister au fatalisme, résister à la sensation de dégoût ou au sentiment d’impuissance qui me submerge alors.

 

Résister aussi à la pression des groupes qui nous somment de prendre parti pour eux, sans aucune nuance. Être pour ou contre le pass sanitaire, être pour ou contre l’arrivée de réfugiés Afghans, être pour ou contre les éoliennes, être pour ou contre le féminisme et autres communautarismes, …

 

Je refuse d’entrer dans ce système qui ne fait qu’opposer les gens dans des positions extrêmes et qui nie la mesure, la réflexion complexe, la nuance.

 

La pression ambiante est forte et c’est un travail sur moi-même que je dois faire pour m’obliger à questionner l’actualité, à approfondir les informations, à dialoguer avec les uns et les autres, sans a priori.

 

Ne condamner personne pour ses opinions mais souhaiter que chacun, chacune accepte d’écouter l’autre, différent. Dans cette démarche, je peux tenter de partager mes convictions, et notamment celle d’une commune dignité attachée à chaque être humain, quel qu’il soit.

 

Résister !

La lecture régulière des textes bibliques m’aide à résister. Elle me rappelle sans cesse la complexité de l’humanité aux prises avec des conflits, des peurs, des adversités, … Elle me rappelle aussi et surtout la fidélité de Dieu qui a fait alliance avec l’humanité pour que celle-ci puisse se sentir accompagnée et qu’elle puisse se relever à chaque étape douloureuse.

 

En Jésus-Christ, Dieu parle de sa puissance révélée dans la fragilité. Sa Parole m’aide à résister à mon désir de toute puissance ! Résister contre la volonté de réclamer la toute-puissance de Dieu pour éloigner le mal et la souffrance. Résister contre la volonté de réclamer la toute puissance pour avoir raison et m’imposer plus facilement aux autres, etc… Résister ! … et accepter ma fragilité.

 

Jésus mettait en garde contre la peur qui freine la vie et l’enterre avant même d’avoir essayé quoi que ce soit. Par la parabole des talents (Mt 25, 14-30), Jésus démontre que le serviteur – paralysé par la peur du maître (de Dieu) – ce serviteur laisse mourir, enterre, la richesse, même très petite, qui lui a été confiée, alors même que des fruits pouvaient en sortir (comme les 2 autres serviteurs en avaient obtenus, chacun selon leur richesse).

 

Je crois que la fidélité de Dieu m’engage. Elle m’appelle à la responsabilité pour témoigner de la richesse de la vie, malgré la peur suscitée par les drames proches ou lointains.

Résister : voilà un appel qui me parle !

 

Et je suis convaincue que cette manière de vivre la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ procure beaucoup de joie par l’espérance que suscite la fidélité de Dieu.

Bonne rentrée à chacune et chacun, dans cette joie : résister !

 

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