Noël
Si tu penses d’abord à regarder les vitrines pour savoir ce que tu vas acheter pour tes enfants, alors Noël, c’est loupé
Si tu as déjà acheté le petit Jésus en sucre et ses parents en chocolat, sans oublier un seul de ces bestiaux en caramel de crèche, alors Noël c’est loupé
Si tu ne prends pas le temps de méditer durant cet Avent le merveilleux mystère de la nuit de Noël, la pauvreté de l’enfant jésus, le dénuement absolu des immigrés que sont ses parents, alors Noël, c’est loupé.
Mais si tu regardes déjà le jeune couple de chômeurs de ton immeuble, ou cette dame âgée qui vit toute seule qui, sans toi, fêteraient cette nuit-là dans un peu plus de détresse et de solitude, alors Noël, c’est gagné.
Si tu prends la peine de réfléchir à ce mystère d’amour et de pauvreté qui au cours des âges a été défloré, foulé au pied et travesti en fête égoïste, alors Noël, c’est gagné
Si tu continues, dans l’année qui vient, à vivre en pensant que le partage, ce n’est pas seulement l’affaire d’une nuit, alors Noël illuminera toute ton année.
Claude Bodin (paroissien de l’EPUdF à Toulouse, d’après un texte de Guy Gibert)